Et si la peur n’avait pas le dernier mot ?
- Thania Alloui-Renon
- 1 juin
- 3 min de lecture

La peur… selon le Larousse, est « un sentiment d'angoisse éprouvé en présence ou à la pensée d'un danger réel ou supposé, d'une menace. » C'est un sentiment que nous connaissons tous, paralysant, vecteur de doutes, tueur de projets à court ou à long terme. Il peut s'agir de peurs personnelles, peur de prendre l'avion, du noir, du vide, des araignées, d’insectes et d'animaux divers, de la peur de l'engagement , de peurs issues de traumatismes, comme celle de reconduire après un accident de voiture par exemple. (j'en suis). Plus généralement nous pouvons avoir peur du lendemain, surtout actuellement, car ce qui nous paraissait impensable en Europe depuis 90 ans, la guerre, agite son sinistre spectre et bouscule nos habitudes et certitudes de paix. Contre elle, nous ne pouvons rien faire à nos petits niveaux et nos peurs n’y changeront rien bien qu'il soit dit dans 2 Samuel 22:30 : ‘Avec toi, je me précipite sur toute une troupe armée; avec mon Dieu, je franchis une muraille’ ! Hum, femme de peu de foi ! Il faut savoir que la phrase “n'ayez pas peur” revient plus de 100 fois dans la Bible et que des exhortation au courage, sont nombreuses: Dans 2 Timothée1:7, il est dit ‘En effet ce n'est pas un esprit de timidité, de peur, que Dieu nous a donné mais un esprit de force, d'amour et de sagesse.’ Il nous faut parvenir à déjouer ces peurs qui nous font douter, nous empêchent d'avancer et d'être utiles, cette peur de mal faire, de faire du mal, cette peur de ce que “l’autre” va penser de nous, par exemple, quand l'esprit nous pousse à témoigner de notre foi à une personne, mise sur notre route par le Seigneur…: ‘Est ce vraiment de toi Seigneur cette rencontre, je vais me couvrir de ridicule etc.’. Tout est bon pour reculer, au lieu d'y aller, car même en admettant que l'on nous moque , le ridicule supposé n'a jamais tué personne et la graine aura été semée… J'aime bien la parabole des 3 serviteurs à qui, leur maître partant en voyage, confie à chacun, selon ses “capacités”: Au premier cinq sacs d'argent, au deuxième, deux, et au dernier, un. A son retour, la mise est doublée pour les deux pre- -miers qui ont fait fructifier leurs talents. Ils font la joie de leur maître: “Bons et fidèles serviteurs" leur dit-il, et il leur confiera à présent beaucoup. Le troisième, craignant son maître, a lui, préféré enterrer son unique sac pour le rendre tel que à son maître, et n'a donc rien fait pour faire fructifier l'argent, paralysé par la peur. Il est qualifié par son maître de serviteur mauvais et paresseux alors que selon les capacités d'action que lui prêtait son maître, il aurait dû, lui aussi, doubler l'argent confié. Nous avons tous des capacités, plus ou moins grandes, et notre Seigneur les connaît et désire nous voir les utiliser durant notre vie terrestre. Comme le serviteur peureux, devons-nous laisser cette peur guider nos choix, nous immobiliser, nous amener à prendre de mauvaises décisions ? Au lieu de cela, il nous faut nous entraîner à rétablir, si nous l'avons perdue bien sûr, notre communication avec Dieu, par le biais de la prière pour nous sentir éclairés sur la meilleure façon d'agir. Je ne parle pas ici de la peur que l'on peut éprouver lors d'une agression, d'une scène de violence, lors des guerres que subissent tant de femmes, d'hommes et d'enfants dans le monde, mais de celles qui régissent nos vies de tous les jours. Il nous faut remettre nos peurs à Dieu, peur pour nos enfants, petits enfants, peur pour leur avenir, peur du moment présent. Il faut lui demander d'être une lampe sur nos sentiers, un phare dans nos nuits, pour savoir quelle direction prendre, qui peut-être ne sera pas forcément la plus facile, qui sera le “chemin frayé”, mais ce chemin guidé par Dieu nous conduira là où il veut que nous soyons utiles à l'avancement de son royaume sur terre, des multiples petits contre-feux dans un monde de plus en plus tourmenté. Alors osons!
Frédérique Lhébrard








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